SOLIDARITE ET AMOUR PREFERENTIEL DES PAUVRES
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Martine
le dimanche 12 avril 2015 à 22:01 Citer ce message
MON EGLISE PRATIQUE T’ELLE LA SOLIDARITE ET L’AMOUR PREFERENTIEL DES PAUVRES ? (Exhortation à la joie 188).
« Car j'avais faim, et vous m'avez donné à manger ; j'avais soif, et vous m'avez donné à boire ; j'étais un étranger, et vous m'avez accueilli ; j'étais nu, et vous m'avez habillé ; j'étais malade, et vous m'avez visité ; j'étais en prison, et vous êtes venus jusqu'à moi ! » (Mt 25,35-36)
Dans notre charte, laisserons-nous une place préférentielle aux pauvres ? De tout temps, l’Eglise a continué ce chemin que le Christ nous avait tracé : la solidarité et l’amour préférentiel pour les pauvres. Notre pape François nous le rappelle encore dans son exhortation à la joie.
Jésus lui-même s’est fait pauvre. Toute sa vie a été tournée vers les pauvres … les pauvres de toutes sortes. Il n’a pas fait de différence : les malades, la samaritaine, le jeune homme riche …
Nous mettons nos pas dans ceux de Jésus … toute sa vie a été tournée vers les pauvres, alors comment ne pas mettre les pauvres au centre de nos préoccupations ?
Dans notre unité pastorale de nombreux services sociaux sont déjà en place, des actions ponctuelles se font (brocantes, chanteurs à l’étoile, envoi du journal de l’unité pastorale …). Mais il reste tant à faire. Dans notre monde qui évolue et qui pousse à la consommation « kleenex » ou les pauvres se sentent encore plus pauvres … Dans notre monde qui tend de plus en plus vers l’individualisme où le chacun pour soi prédomine … que peut-on faire chez nous ? Toutes ces pauvretés rendent la personne vulnérable, au risque de perdre toute dignité. Avons-nous le droit de ne pas agir ?
Je soulignerai d’abord la pauvreté du grand âge qui devrait être une richesse pour nous. Pourquoi pauvreté du grand âge ? Il suffit de voir nos ainés qui ont construit nos communautés mais dont l’âge, la maladie ou la perte d’énergie les mettent un peu sur le côté au risque de se sentir alors inutiles. Il suffit de voir ces personnes âgées qui peu à peu se retirent de nos communautés et dont on n’a plus de nouvelles ! Il suffit de voir ces personnes en maison de repos et qui ne reçoivent aucune visite ou si peu ! Mais comment faire pour les connaître ? Il est difficile de savoir chez qui nous pouvons amener une lueur d’espérance. Par exemple, au moment des chanteurs à l’étoile, nous cherchons désespérément des personnes âgées ou isolées chez qui aller chanter.
Le groupe des visiteuses de malades qui s’est un peu étiolé … par manque au départ de personnes à aller rencontrer. Beaucoup de malades, de personnes isolées sur notre unité pastorale nous sont inconnus … Comment être au courant qu’une visite leur serait bénéfique ?
Vient la pauvreté sur notre territoire due aux conditions économiques, aux différents conflits mondiaux qui nous amènent de nouvelles personnes de cultures différentes avec tous les problèmes qu’elles peuvent rencontrer au niveau administratif, éducatif, d’intégration … Je sais que beaucoup de personnes dans notre unité pastorale sont déjà impliquées dans l’un ou l’autre projet pour apporter aide et soutien … mais cela ne suffit pas. Et puis il faut assurer la relève … comment va-t-on pouvoir continuer à les aider ? Où va t'on trouver les énergies?
Mettons-nous cette option préférentielle dans nos valeurs chrétiennes pour « les pauvres de toutes sortes » comme le Christ l’a fait durant sa vie et comme il le fait avec chacun de nous aujourd’hui.
Comment notre unité pastorale va-t-elle pouvoir avancer en gardant cette option au centre de ses priorités ? -
le lundi 13 avril 2015 à 11:11 Citer ce message
"L'intégrisme est un refuge pour la misère, parce qu'il offre un sursaut d'espérance à ceux qui n'ont rien. Que leur mal disparaisse et l'intégrisme perdra ses troupes" (Abbé Pierre).
Etonnant, n'est-ce pas ? ! Le manque d'avenir provoque à choisir la violence ! Où est le remède ? Nous ne sommes pas maîtres des grandes solutions de société, mais, sans doute, y a-t-il de petits gestes qui sont à notre portée.
Ouvrir l'oeil dans le sens de la solidarité. -
le vendredi 24 avril 2015 à 07:46 Citer ce message
La pauvreté est bien sûr réelle et il est absolument « humain » de l’éradiquer !!!!
Je pense qu’il y a aussi une attitude à travailler en chacun de nous. Il nous faut différencier le besoin réel et l’envie éphémère. N’accordons pas aux deux la même importance. Il est tout aussi nécessaire de bien décrypter les messages économiques qui nous font croire que nous ne serons pas heureux si nous ne possédons pas tel ou tel objet, si nous ne pouvons pas nous offrir les dernières vacances à la mode, … Je rencontre souvent des personnes tristes (et parfois endettées) parce qu’elles ne possèdent pas tel écran plat, parce que leurs enfants ne peuvent pas avoir les derniers vêtements de marque. Là aussi je pense que nous devons être présent, sans juger mais en indiquant d’autres pensées possibles.
Certains en ont fait un concept ; notamment Pierre Rabhi : « la sobriété heureuse » .
Les plus pauvres ne sont pas nécessairement ceux qui manquent d’argent, ce sont surtout ceux qui n’ont pas de place dans nos rues, dans nos églises, dans nos maisons, dans nos pensées, dans nos prières bref dans nos vie.
Rose -
le lundi 04 mai 2015 à 20:19 Citer ce message
La misère que nous côtoyons est insupportable mais nous la supportons par une sorte de fatalisme. Que pouvons-nous y faire ? De nombreuses associations agissent sur le territoire de Liège mais n’arrivent pas à contenir cette pauvreté (qui n’est pas qu’économique, il faut le souligner).
C’est à ce moment-là que je me souviens d’une des expressions de Jean-Paul II, c’est ce qu’il appelait les « structures de péché ». Il rappelle que le péché est toujours personnel mais il reconnaît qu’il existe qu’il existe des structures qui pourraient nous faire accepter des situations totalement intolérables. C’est bien le cœur des structures de péché.
A lire
http://w2.vatican.va/content/john-paul-ii/fr/audiences/1999/documents/hf_jp-ii_aud_25081999.html -
le mardi 05 mai 2015 à 16:18 Citer ce message
L'option préférentielle pour les pauvres, merci à tous ceux et celles qui la vivent.
Mais quelle distance entre ma raison et mon cœur; entre la constatation et ma foi!
Je m'explique: depuis la fermeture de l'Abri de nuit rue Chevaufosse, des hommes dorment ( parfois, ils sont 4) près de mon garage. Qu'est-ce que je vis: une gêne quand je rentre ma voiture - une pensée pour eux, quand je me couche, mais ai-je reconnu mes frères en eux? Ai-je entendu le même cri que celui de Jésus sur la croix: "Pourquoi m'as-tu abandonné"?
Sans me culpabiliser, je ne peux pas dire que j'ai pris option pour eux!
Et puis opter pour eux, ce serait aussi agir sur les causes de ces situations.
Angèle
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